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19 octobre 2015 1 19 /10 /octobre /2015 14:36
Louisa Hanoune, la leader du parti des travailleurs.

Louisa Hanoune, la leader du parti des travailleurs.

Louisa Hanoune, leader du Parti des travailleurs (PT), ne compte pas se taire. Elle envisage de dénoncer, à chaque fois que l’opportunité se présente, tout «dérapage» et «dépassement» émanant de différentes parties. Hier encore, elle a usé d’un ton acerbe contre le comportement des décideurs.

Elle s’est dite «outrée et scandalisée» par l’interdiction de sortie du territoire national dont fait l’objet le général-major Djamel Kehal Medjdoub, ex-chef de la sécurité présidentielle. Mme Hanoune a qualifié ce procédé de «dérapage dangereux». «Ce comportement et cette façon d’agir nous inquiètent au plus haut degré. Cela fait partie, à notre sens, de dérives qui sont très graves pour la sécurité intérieure», tranche la secrétaire générale du PT, en marge d’une conférence animée conjointement, en son siège, avec Oumar Mariko, président du parti malien, la Solidarité africaine pour le développement et l’indépendance (SADI).

La patronne du PT estime que cette interdiction qui frappe un officier et l’arrestation, il y a quelques jours, d’un autre général font partie des dérapages dangereux en cours. «Ceci nous inquiète, dit-elle, car cela porte atteinte à la stabilité et la pérennité de l’Etat algérien et touche à l’autorité de l’Etat et à l’aura du pays, notamment par rapport à la lutte qu’il a menée durant plus d’une décennie et qu’il continue de mener contre le terrorisme.»

Mme Hanoune ne mâche pas ses mots et ne tergiverse pas lorsqu’elle parle de «purge» dans les rangs de l’armée. «Nous avons l’impression que la gestion de ces affaires échappe quelque part aux dirigeants. Il y a comme une perte de boussole totale. En plus, cette purge se déroule dans l’opacité la plus totale», dénonce-t-elle. S’agissant de la restructuration du service de renseignement (DRS), Louisa Hanoune évoque carrément un «règlement de comptes» ou une sorte «de vengeance». «Cela ne répond à aucune logique.

Comment peut-on parler de la modernisation d’un outil qui a fait ses preuves ? A ma connaissance, c’est grâce à ce département, fort en matière de prospective et d’anticipation, que l’armée algérienne a joué son rôle. Mieux encore, cette structure est reconnue par la CIA et par tous les services de sécurité dans le monde. C’était un modèle. Ces chamboulements et changements n’ont aucun sens», s’exclame Mme Hanoune.

Hier encore, la première dame du PT a répliqué aux propos du chef de cabinet de la Présidence, Ahmed Ouyahia. Elle lui a rappelé que son parti n’a jamais revendiqué, comme il le prétend, une période de transition. «Nous sommes pour une transition démocratique. Il est plus que nécessaire de rendre la parole au peuple. Il doit être le libre arbitre», suggère-t-elle, en insistant sur le bien-fondé de l’organisation d’élections transparentes surveillées par une commission indépendante. «L’administration ne jouit d’aucune crédibilité pour organiser des élections transparentes», estime la patronne du PT.

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19 octobre 2015 1 19 /10 /octobre /2015 10:59
L'ambassadeur français à Alger

L'ambassadeur français à Alger

Le ministère algérien des Affaires étrangères a annoncé dimanche avoir convoqué l'ambassadeur de France à Alger, pour protester contre le traitement «inacceptable» dont a fait l'objet samedi le ministre algérien de la Communication à l'aéroport d'Orly.

Bernard Emié a été convoqué dimanche au lendemain de la fouille dont a fait l'objet à l'aéroport d'Orly, à Paris, Hamid Grine, membre du gouvernement algérien et détenteur d'un passeport diplomatique, selon un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères. Deux cas similaires ont été enregistrés par le passé, précise le ministère.

«Qualité des relations entre l'Algérie et la France»

Il a été fait part au diplomate français de «la réprobation des autorités algériennes de toutes attitudes contraires aux usages diplomatiques qui sont en inadéquation flagrante avec la qualité des relations entre l'Algérie et la France et l'ambition partagée par les deux pays de les hisser au niveau du partenariat d'exception».

Les services de la diplomatie algérienne ont demandé à l'ambassadeur de France «d'indiquer à son gouvernement qu'il est nécessaire que les mesures adéquates soient prises pour que tels incidents inacceptables ne se reproduisent pas à l'avenir» .

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19 octobre 2015 1 19 /10 /octobre /2015 09:53
Hamid Grine a été la troisième personnalité politique algérienne à être fouillée au corps à l'aéroport d'Orly.

Hamid Grine a été la troisième personnalité politique algérienne à être fouillée au corps à l'aéroport d'Orly.

Hamid Grine, ministre de la Communication est le troisième ministre à être fouillé au corps par la police de l’air et des frontières françaises à Orly sans qu’Alger ne réagisse avec la fermeté voulue, qui plus est, un 17 octobre, date anniversaire de la répression d’une manifestation pacifique qui avait fait plus de 200 morts en 1961 à Paris.

Cette mésaventure, après celles survenues au ministre de l’Industrie Abdeslam Bouchouareb et au ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Teboune, deux hommes proches du chef de l’Etat, membres du cercle présidentiel (tous deux fouillés au corps), en dit long sur le peu de considération dont dispose le pouvoir politique auprès d’un de ses plus importants partenaires, la France.

Une chose est sûre, cet incident, qui est loin d’être anodin – c’est quand même le troisième du genre – montre que l’Algérie est traitée comme une vulgaire république bannière. De tels actes signifient qu’aux yeux des autorités françaises, les responsables algériens ne valent pas plus que certains de leurs homologues africains à la tête de régimes autoritaires ou dictatoriaux. Et que demain, un ministre ou un militaire algérien n’est aucunement à l’abri d’une interpellation.

Selon le journal en ligne TSA, citant une source algérienne (laquelle ? Cela reste à confirmer), l’ambassadeur de France à Alger a été convoqué dimanche par le ministère des Affaires étrangères et que son homologue algérien à Paris a été chargé de protester officiellement ! Soit. Si c’était le cas, pourquoi ne le fait-on pas solennellement et publiquement. En tout cas Algérie presse service (APS), qui est plus habilitée, n’en a pas fait mention hier, du moins à l’heure où s’écrivait ce papier. Nulle trace également d’une quelconque convocation de l’ambassadeur de France sur le site du ministère algérien des Affaires étrangères. Cela étant, il y a certainement des raisons poussant le pouvoir politique à ne pas rendre publique certaines démarches pouvant froisser les rapports avec la France. Mais tout de même, après le silence des autorités observé sur le décret du ministère français de la défense incluant l’Algérie dans l’opération Barkhane au Sahel, il y a de quoi se poser des questions.

Quoi qu’il en soit le traitement réservé à nos ministres en déplacement en France – cela se sait à l’avance - par les Français contraste avec la manière dont est traité l’ambassadeur de France à Alger. Ce dernier est non seulement invité sur des plateaux de télés en Algérie, mais ses propos et ses déplacements en Algérie – qui n’est plus un département français depuis un certain 5 juillet 1962 – sont assez régulièrement rapportés, parfois photos à l’appui, par la presse. Question, les médias français rapportent-ils les faits et gestes des ambassadeurs étrangers en France ?

Hassane Zerrouky

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14 octobre 2015 3 14 /10 /octobre /2015 12:48
Le Premier ministre A/ Sellal a invité les algériens à se serrer la ceinture.

Le Premier ministre A/ Sellal a invité les algériens à se serrer la ceinture.

Oui, l’heure de l’austérité a sonné. C’est le principal message du projet de la loi de finances (LF) 2016 : baisse de 9% pour les dépenses totales, baisse de 3,3% pour les dépenses de fonctionnement et de 16% pour les dépenses d’équipement. En terme nominal, c’est-à-dire sans prise en compte de l’inflation, la baisse des dépenses est la plus élevée depuis le recouvrement de l’indépendance du pays, largement plus que celle de l’année de l’ajustement structurel (-4,6% en 1996).

En prenant compte de l’inflation (terme réel), ce qui est la bonne façon de comparer et sous l’hypothèse optimiste d’une inflation de 5% en 2016, nous aurons une baisse de 14% des dépenses, soit nettement plus que les plus mauvaises années que sont 1986 (-10,3%), 1990 (-8,3%), 1994 (-10,2%). Seule l’année 1996 a connu une baisse plus élevée (-23,3%). De la même manière, la baisse en terme réel des dépenses d’équipement (-21%) placerait l’année 2016 au même niveau que l’année 1986 (-22,3%), bien au-dessus des années 1990 (-10,3%) et 1999 (-14,4%), mais nettement loin de 1996 (-57,9%). Il est vrai que la situation de l’économie est alarmante.

Cette baisse brutale et persistante du prix du pétrole a des conséquences dramatiques pour l’économie du pays :

- un déficit budgétaire abyssal pour l’année 2015 : 12,12% du PIB ;
- une forte baisse du dinar par rapport au dollar : -25 % depuis juin 2014 ;
- un effondrement des exportations : - 39,7% pour les huit premiers mois de l’année ;
- une balance commerciale très négative : -6,9% du PIB pour l’année 2015 ;
- une baisse significative des réserves de change : - 33 milliards de dollars entre juin 2014 et juin 2015 ;
- une forte baisse du Fonds de régulation des recettes : -33,3% entre juin 2014 et juin 2015.
La conséquence la plus grave de l’effondrement du prix du pétrole est un déficit budgétaire extrême. En effet, en prenant en compte la fiscalité pétrolière totale (et non pas celle calculée sur la base de 37 dollars le baril comme le fait la loi de finances dans le calcul des recettes de l’année 2015, nous aurons un déficit budgétaire de 2212 milliards de dinars.

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14 octobre 2015 3 14 /10 /octobre /2015 12:42
Les journalistes d'El-Watan TV sont tabassés par les policiers.

Les journalistes d'El-Watan TV sont tabassés par les policiers.

Les journalistes d’El Watan El Djazairia, fermée mardi dernier sur instigation du gouvernement, ont été tabassés ce matin par les forces de police alors qu’ils tenaient un rassemblement de protestation devant le siège de l’APN. 18 manifestants ont été arrêtés.

10h 15 devant le siège de l’APN, au boulevard Zirout Youcef à Alger. 4 policiers embarquent un jeune. Ils l’on carrément porté pour faciliter son transfert dans un fourgon. Un autre protestataire, allongé par terre, semble avoir subit une crise. A son chevet, le Dr Amira Bouraoui du mouvement Barakat qui appelle les agents de la protection civile à évacuer le blessé.

Le groupe de manifestants, composé essentiellement des journalistes d’El Watan-TV ( média qui n’a aucun lien avec le quotidien El Watan), a été assailli par la police des son arrivée sur les lieux, vers 10h00. « Les policiers se sont jetés sur nous. Ils nous ont frappé à coups de poings et des coups de pied. 10 personnes ont été arrêtées », raconte un journaliste de la chaîne de télévision fermée, sous prétexte qu’elle a donné la parole à l’ancien émir de l’AIS, Madani Mezrag.

A la fin du rassemblement, le nombre de personnes arrêtées atteint 18. Certains ont été arrêtés après le rassemblement, selon un des temoins qui précise que les 18 manifestants ont été transférés au commissariat de Rouiba. Le directeur de la chaîne de télévision fermée a été autorisé à entrer à l’APN où il devrait rencontrer un des responsables de cette institution qui fait office de chambre basse du Parlement algérien.

Des journalistes de la presse écrite, des membres du mouvement Barakat et des activistes dont Hakim Addad ont pris part à ce rassemblement. « Je suis venu pour soutenir les journalistes et la liberté de la presse dans mon pays. (…) Je m’étonne de la faible présence de la corporation des journalistes et des autres multiples acteurs de la société civile », a déclaré Hakim Addad à elwatan.com. L’ancien leader de RAJ a critiqué aussi les « députés qui n’ont pas pris la peine de sortir, ne serait-ce que pour demander à la police de ne pas frapper les journalistes ».

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14 octobre 2015 3 14 /10 /octobre /2015 12:31
Personne ne sait ce qui se passe à l'intérieur du pouvoir.

Personne ne sait ce qui se passe à l'intérieur du pouvoir.

Athmane Tartag, nouveau patron du Département du renseignement et sécurité vient de mettre fin aux fonctions de nombreux officiers supérieurs au sein de l’appareil de sécurité.

Le général major Athmane Tartag vient de procéder à la deuxième opération de limogeage après celle réalisée par le chef de l’Etat, selon El Khabar. Le chef du DRS a mis fin aux fonctions de onze officiers supérieurs dont des généraux. Ainsi, le général Redouane, chef de cabinet du général Mediene a été démis de ses fonctions ainsi.

Le général-major Ali Bendaoud, responsable de l’inspection générale, le général-major Hemami, responsable du service du parc et des équipements, le général Seghir responsable du service technique, le général Amine, chargé de la surveillance audiovisuelle, le général Abdelkader Khamel responsable du service d’intervention, le général Touati, directeur des ressources humaines, le général Lotfi chargé des sports, des affaires sociales, le général Achour, responsable du service économique et le colonel Salim Belazoug chargé de la police judiciaire ont tous été démis de leurs fonctions sur décisions du nouveau patron du DRS. Cependant, le général major Othmane Tartag a maintenu à leurs postes les chefs du département du contre-espionnage et celui de la sécurité intérieure (DSI). Cependant, aucune information n'est encore divulguée sur les noms des éventuels remplaçants de ces officiers supérieurs.

Cette énième opération de départs massifs d'officiers hauts placés du DRS est un prolongement du limogeage du général Toufik. Elle obéit sans nul doute à une volonté d'installer de nouvelles têtes qui n'avaient rien à avoir avec l'ancien cercle qui dirigeait le DRS.

Athmane Tartag a succédé, le 13 septembre, au général Mohamed Mediène, à la tête du Département du renseignement et sécurité.

L. M.

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 11:48
Ali Benflis

Ali Benflis

Le président de Talaie El Houriat, Ali Benflis, a installé hier le secrétariat national de son parti, une instance chargée de la prospective, des études et de la formation composée de 41 membres.

Dans un discours où il a rappelé le projet politique qu’il dit défendre depuis 11 ans, l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2014 s’est exprimé sur l’actualité nationale et surtout a commenté la déclaration du chef d’état- major et vice-ministre de la Défense, Gaïd Salah, qui mettait il y a quelques jours seulement en garde contre les ennemis de l’Algérie à l’intérieur comme à l’extérieur de nos frontières. Ali Benflis n’y est pas allé avec le dos de la cuillère.

Selon lui, «toutes les autocraties sont atteintes de paranoïa ; et les autocraties finissantes voient des ennemis partout alors même qu’elles représentent elles-mêmes le péril le plus sérieux pour leur Etat et leurs sociétés qu’elles empêchent par tous les moyens de prendre le chemin des changements et des réformes indispensables». «Si des ennemis de l’Algérie existent à l’intérieur et à l’extérieur du pays, notre peuple a le droit de connaître leurs identités», indique le président de Talaie El Houriat avant d’ajouter : «Qu’on les lui fasse connaître à haute et intelligible voix pour le mobiliser et le préparer à leur faire face.»«Autrement, souligne Ali Benflis, ces mises en garde ne seront jamais prises pour ce qu’elles sont : de vains instruments d’une entreprise de diversion et d’intimidation.»

«Ceux qui croient pouvoir encore procéder par la menace, le chantage et la peur, dit-il, se trompent lourdement.» «Notre peuple sait tout du régime politique en place et toutes les mises en garde du monde ne le feront pas renoncer à son aspiration légitime au changement et au renouveau d’un système dépassé autant par les mutations nationales que par la marche du monde», souligne l’orateur qui rappelle encore une fois que les retombées dommageables de la vacance du pouvoir affectent tous les segments «de la vie politique, économique et sociale du pays».

Pour lui, «la vacance du pouvoir vaut au pays de ne plus être gouverné avec la clarté, le sérieux et la rigueur attendus des gouvernants». «N’est-ce pas à une absence de clarté, de sérieux et de rigueur que l’on dit de ce surprenant communiqué de la présidence de la République expliquant et justifiant trop tardivement des décisions prises près de trois semaines auparavant», déclare le président de Talaie El Houriat. «Ce communiqué a suscité plus d’étonnement qu’il n’a apaisé les préoccupations et il a soulevé plus de questionnements nouveaux qu’il n’a apporté de réponses persuasives aux questions initiales», ajoute-t-il.

«S’obstiner à vouloir faire passer les changements intervenus dans le haut commandement de l’ANP pour une restructuration, alors que tout le monde a pu constater qu’il ne s’agissait en tout et pour tout que d’un transfert de prérogatives d’un commandement à un autre, relève d’un leurre politique dont personne n’est dupe», estime Ali Benflis qui considère que «présenter ces changements comme s’inscrivant dans le cadre de réformes politiques plus vastes participe d’une véritable entreprise de mystification tant chacun sait que l’obsession du régime politique, en ces moments, n’est pas dans le changement mais dans la survie et qu’il n’a pas l’esprit aux réformes mais à la préservation du statu quo à tout prix». Il affirme même que «soutenir contre toutes les évidences que ces changements vont dans le sens de la consécration de l’Etat de droit, est un outrage à l’intelligence de la part d’un pouvoir lui-même vacant et illégitime».

Le président de Talaie El Houriat n’a pas manqué de revenir sur le mal algérien : les irrégularités qui faussent la volonté populaire. Selon lui, «la fraude a gangrené notre système politique ; elle en est la marque honteuse ; elle révèle le peu d’éthique politique sur lequel il repose». «L’on ne dira jamais assez tous les torts que la fraude a portés au pays et tous les dommages qu’elle lui a occasionnés», soutient-il avant de sérier les conséquences des fraudes électorales sur le pays : «Que peut-il bien rester de l’autorité de l’Etat après avoir subi l’outrage de la fraude ? Où peut bien être l’Etat de droit lorsque les institutions qui le servent ne sont rien d’autre que le produit douteux de scrutins faussés ? Que reste-t-il de la citoyenneté, de la souveraineté populaire et des droits civiques et politiques après le passage de la fraude ?» 

«Je n’ai pris aucun engagement avec Mezrag»

Le président de Talaie El Houriat a répondu à l’ancien chef du groupe terroriste Armée islamique du salut (AIS), Madani Mezrag, qui annonçait, il y a quelques jours, lors d’une émission de la chaîne El Watan TV DZ, fermée hier, que l’ancien chef de gouvernement lui avait indiqué d’attendre deux ans pour revenir à l’activité politique.

Ali Benflis a apporté un démenti catégorique au propos de l’ancien chef terroriste. Selon lui, il était à l’époque, effectivement, chargé d’une mission par la Présidence, en compagnie du général Smaïn Lamari et du général Fodil Cherif.

«La délégation qui s’est rendue à Jijel n’avait fait que porter à la connaissance de Madani Mezrag le contenu de la loi sur la concorde civile et les procédures à suivre», a affirmé le président de Talaie El Houriat. «Telle était notre mission», a souligné Ali Benflis en précisant que lui et les deux autres responsables n’ont pas parlé d’autre chose. S. R.

S. Rabia

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 11:01
L'activité syndicale reste embryonnaire en Algérie.

L'activité syndicale reste embryonnaire en Algérie.

«La Coordination considère que le discours du pouvoir et de ses appareils au sujet de l’Etat civil est un aveu clair que l’exercice politique n’avait pas cette qualité par le passé. Et cela confirme la véracité des positions de l’opposition. De plus, ce prétendu Etat n’a aucun sens si la volonté populaire n’est pas respectée», précise la CLTD.

La Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) s’apprête à reprendre ses actions de rue. «Les responsables de la Coordination se sont entendus sur l’organisation d’une série d’activités, à la fin du mois d’octobre, qui seront annoncées au moment opportun», souligne cette structure dans un communiqué rendu public hier. Réunis, dimanche dernier, au siège du Mouvement de la société pour la paix (MSP), les acteurs de la CLTD, composée de cinq partis et une personnalité nationale, estiment que «c’est un devoir national de sauver le pays de la crise actuelle et de préserver l’Algérie et les Algériens».

«A cet effet, les membres de la CLTD s’accordent sur la nécessité de s’approcher davantage des citoyens et d’accomplir le devoir de sensibilisation avec tous les moyens de communication disponibles. Ensemble ou au niveau des partis, il a été décidé d’organiser des actions de proximité et d’utiliser les médias et les réseaux sociaux», lit-on dans le même communiqué. Pour la CLTD, «il est désormais clair que le régime s’entête et maintient sa fausse trajectoire en ne montrant aucune volonté d’enclencher une transition démocratique négociée, qui permettrait à tous les Algériens de préserver leur pays et de le prémunir contre les troubles sociaux prévisibles».

«Ces troubles sont des conséquences des fractures économiques qui résultent de l’échec du système politique et sa corruption», ajoute la même source. Lors de leur réunion, clôturée en début de soirée, dimanche dernier, les membres de la CLTD ont examiné la situation politique nationale. Ils se sont attardés, selon leur communiqué, sur la crise dans laquelle patauge le système, en dépit des grandes transformations qui ont eu lieu en son sein, ces derniers temps, et les tentatives de certains de ces appareils de proposer des initiatives inutiles.

«La Coordination considère que le discours du pouvoir et ses appareils au sujet de l’Etat civil est un aveu clair que l’exercice politique n’avait pas cette qualité par le passé. Et cela confirme la véracité des positions de l’opposition. De plus ce prétendu Etat n’a aucun sens si la volonté populaire n’est pas respectée», précise la CLTD. «C’est confirmer aussi que cet Etat n’a jamais existé durant les précédents mandats du président Bouteflika ni même avant.»

Dans ce sens, la Coordination réitère son exigence d’installer une instance indépendante pour la préparation et l’organisation de l’opération électorale. «Le refus du régime d’accepter cette demande est une preuve qu’il continue à fonctionner selon les méthodes du parti unique, qui consistent à imposer toujours d’en haut la carte politique pour éviter le contrôle populaire et institutionnel des affaires publiques», soutient la CLTD. Pour cette instance, l’instauration d’«un Etat civil est tributaire d’élections indépendantes et transparentes».

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 10:58
L'Algérie est classée parmi les premiers pays qui subventionnent le pain

L'Algérie est classée parmi les premiers pays qui subventionnent le pain

Les boulangers algériens ont appelé hier, à travers leur syndicat, à la révision du système des subventions du prix de la farine «favorable actuellement aux transformateurs, aux importateurs et aux fournisseurs étrangers». Lors d’une conférence de presse organisée hier à Alger par la Commission nationale des artisans boulangers, plusieurs dysfonctionnements du système actuel de subventions ont été dénoncés.

M. Amar Amer, vice-président de la Commission nationale des artisans boulangers, a dénoncé la situation «étouffante» vécue actuellement par les boulangers, qui sont nombreux à baisser rideau et contraints à changer d’activité. Le prix de vente de la baguette de pain, officiellement à 8,50 DA mais élevé à 10 DA, depuis des années, selon un accord verbal de Mustapha Benbada, ancien ministre du Commerce, constitue la tracasserie principale de ces boulangers. Ils estiment que selon la dernière fiche technique, se basant sur les prix des intrants, la baguette de pain ne peut être inférieure à 11 DA.

Et c’est le système de subvention qui fausse actuellement les règles commerciales et entrave le développement de cette branche d’activité. Les boulangers pointent du doigt un système qui profite «beaucoup plus aux industriels qui s’offrent une farine bon marché, destinée à la fabrication du pain, mais qu’ils détournent pour la production de biscuits et autres confiseries». Selon les représentants des boulangers, 30% des quantités subventionnées sont détournées. La commission accuse également certains gérants de minoteries qui détourneraient cette matière pour la vente de l’aliment de bétail et autres dérivés.

Le système de subvention qui coûte énormément au Trésor public ne profite ni aux consommateurs qui achètent du pain sans grande valeur nutritive, encore moins aux boulangers qui doivent procéder à plusieurs manœuvres pour réaliser une petite marge de bénéfice. «Certains abandonnent la confection du pain et se convertissent à la pâtisserie, tandis que d’autres trichent sur le poids, pour équilibrer entre coûts et prix de vente», explique Boulenouar, porte-parole de l’UGCAA, qui rappelle que le syndicat des commerçants appelle depuis des années à «la révision du système de subvention actuel, qui ne profite pas uniquement aux consommateurs».

Pour la commission des boulangers, la proposition du ministère du Commerce concernant la subvention de la farine panifiable reste un choix pertinent, mais «il faut libérer graduellement le prix du pain tout en subventionnant les consommateurs à faible revenu». Car, selon les représentants des boulangers, «il est inacceptable que le milliardaire et le sans-emploi achètent ce pain au même prix soutenu par le Trésor public».

Selon l’estimation de cette commission, sans la subvention, la baguette de pain se vendrait entre 15 et 17 DA. Entre autres solutions proposées par ces artisans, pour diminuer la facture des importations en blé, la subvention des céréales produites localement. Il faut savoir qu’un quintal de farine subventionné est de 2000 DA. Les Algériens consomment 40 millions de baguettes/jour. La moyenne de consommation des céréales est de 130 kg/an par habitant alors que l’OMS préconise 90 à 100 kg/an/habitant. La facture d’importation des céréales a été de 2,33 milliards de dollars, les huit premiers mois de 2015.

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 10:53
L'espace des libertés régresse en Algérie.

L'espace des libertés régresse en Algérie.

Les autorités font preuve de deux poids, deux mesures, en ce sens qu’elles ont mis en prison le général à la retraite Hocine Benhadid pour sa liberté de parole jugée excessive et laissé cet ex-chef terroriste en liberté bien qu’il ait menacé le président de la République.

Les forces de police ont mis sous scellés, hier, le siège de la chaîne de télévision El Watan Al Djazaïria (un média qui n’a aucun lien avec le quotidien El Watan, ndlr), situé à Draria, empêchant les 170 employés de la chaîne d’accéder aux locaux. Cette action intervient suite à la requête du ministère de la Communication, qui a demandé au wali d’Alger de procéder à la fermeture des locaux de la chaîne de télévision.

Selon l’APS, qui cite un responsable du ministère de la Communication, la chaîne El Watan TV, «exerce de manière illégale et diffuse, de surcroît, des contenus subversifs et portant atteinte aux symboles de l’Etat». Pour justifier cette fermeture, les services du ministère de la Communication se sont appuyés sur la loi relative à l’activité audiovisuelle et rappellent qu’El Watan TV était «en infraction» avec les dispositions de l’article 20 de cette loi, qui prévoit la soumission de l’exercice de l’activité à une autorisation préalable délivrée par décret.

A titre de rappel, le décret exécutif n°14-152 du 30 avril 2014 fixe les modalités d’accréditation des journalistes professionnels exerçant pour le compte d’un organe de droit étranger, sur la base duquel le département de la Communication délivre un agrément provisoire de représentation d’un média de droit étranger et des accréditations à ses journalistes. Sauf que les arguments avancés par les services du ministère ne tiennent pas la route.

Quelques jours auparavant, le ministre de la Communication, Hamid Grine, avait reconnu lors d’un point de presse que la grande majorité des chaînes de télévision étaient dans l’illégalité. «Cinq chaînes seulement sur les quarante-trois sont en règle», avait déclaré le ministre. En réalité, la chaîne de télévision paye la diffusion de l’interview de Madani Mezrag, dans laquelle l’ancien chef de l’AIS (bras armé du FIS dissous) menaçait le président Bouteflika, si on lui refusait la constitution d’un parti politique. «Le Président est dans un état qui ne lui permet pas de prendre des décisions.

Il s’était déjà trompé sur notre compte en 2009 dans un discours à Oran. Notre réponse a été très forte et aujourd’hui le Président refait la même chose. Quels que soient le conseiller ou la partie qui sont derrière, il nous oblige à lui répondre avec virulence. On va lui rappeler notre réponse de 2009 et s’il ne revoie pas sa position, il va entendre de moi ce qu’il n’a jamais entendu auparavant», avait averti l’ancien chef terroriste. Madani Mezrag n’a pas été inquiété pour ses «propos attentatoires aux symboles de l’Etat» tenus sur un plateau d’El Watan Al Djazaïria.

Aucune plainte contre cet ex-chef terroriste, qui jouit d’une totale liberté de mouvement et d’action. Pourquoi poursuit-on en justice le support médiatique sans l’auteur de ces propos jugés «attentatoires au chef de l’Etat» ? Les autorités font preuve ainsi de deux poids, deux mesures, en ce sens qu’elles ont mis en prison le général à la retraite Hocine Benhadid,pour sa liberté de parole jugée excessive, et laissé cet ex-chef terroriste en liberté après avoir menacé le président de la République. Une question mérite d’être posée : qui protège Madani Mezrag ? Ce dernier, faut-il le rappeler, avait été invité en juillet 2014 par la présidence de la République en tant que «personnalité nationale» afin d’émettre son avis sur la révision de la Constitution.

Pour Djaffar Chali, le propriétaire d’El Watan TV DZ et proche du parti politique Mouvement de la société pour la paix (MSP), les autorités se trompent en croyant pouvoir lui mettre «genoux à terre». Joint par téléphone par le quotidien El Watan, le propriétaire s’est dit surpris par la décision de fermeture, alors qu’une plainte a été déposée par le ministère de la Communication : «Pourquoi fermer El Watan El Djazaïria alors que la justice n’a pas encore statué sur la plainte déposée par le ministère ?»

Pour lui, la précipitation des autorités est le signe d’une grande fébrilité de leur part, au moment où sa chaîne offrait «une liberté de ton et permettait à tous les Algériens de s’exprimer et que son audience auprès des téléspectateurs ne cessait de grimper». «Ils ont peur», a estimé Djaffar Chali, décidé à se battre pour la réouverture de ses locaux et pour que ses «employés puissent reprendre le travail». El Watan TV est la deuxième chaîne à être fermée depuis l’ouverture du champ audiovisuel au privé il y a quatre ans. Le 12 mars 2014, en pleine campagne présidentielle, les autorités avaient procédé la fermeture d’Atlas TV.

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