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26 août 2015 3 26 /08 /août /2015 12:45

Plombé par une nouvelle chute des marchés chinois et des inquiétudes renouvelées sur un éventuel afflux d'or noir iranien, le marché pétrolier a chuté lundi à New York pour terminer pour la première fois depuis six ans sous 40 dollars le baril.

Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre a perdu 2,21 dollars à 38,24 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), un niveau auquel il n'était pas retombé en clôture depuis février 2009.

La frousse à propos de la Chine, c'est mauvais pour la Bourse, mais c'est encore pire pour le marché pétrolier mondial, a jugé John Kilduff d'Again Capital.

Les marchés financiers ont connu lundi une journée noire rappelant les pires heures de la crise de 2008, dans le sillage des places boursières asiatiques, les inquiétudes grandissant face aux possibles effets du ralentissement chinois sur la croissance mondiale.

La Bourse de Shanghaï a, plus particulièrement, perdu environ 8,5%, au moment où s'enchaînent les indicateurs décevants attestant de l'essoufflement de l'économie en Chine, deuxième consommateur mondial de pétrole après les Etats-Unis.

C'est le coeur du problème en ce qui concerne le pétrole et d'autres matières premières, dans le sens où le pays le plus important pour la demande montre de réels signes de faiblesse, a jugé M. Kilduff, estimant que le cours du baril de pétrole pourrait encore chuter d'une grosse dizaine de dollars. Le marché pétrolier n'obtient pas plus de soutien sur le plan de l'offre, dont l'excédent plombe depuis plus d'un an les prix. Ils dépassaient 100 dollars le baril en juin 2014.

"On est toujours préoccupés par la perspective d'un afflux de pétrole iranien, l'activité de forage s'accroît aux Etats-Unis et les raffineries vont bientôt entrer en période de maintenance, ce qui aura tendance à accroître les réserves de brut", a énuméré Bart Melek, de TD Securities.

Au sujet de l'Iran, les investisseurs pétroliers s'inquiètent des conséquences d'une levée des sanctions à la suite de l'accord nucléaire conclu à la mi-juillet. Lundi, le marché s'est particulièrement préoccupé de cette question, a rapporté Tim Evans de Citi, pour qui les craintes ont été renforcéee par les derniers propos en date du ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zangeneh, selon lequel la production sera augmentée "à tout prix". Dans le contexte actuel, le marché ne peut que conclure qu'+à tout prix+ veut dire +quel que soit le niveau auquel tombent les cours, a-t-il interprété.

AFP

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26 août 2015 3 26 /08 /août /2015 12:44

Un autre rapport d’un organisme international vient confirmer que l’Algérie est un des pays qui s’est le plus dégradé au cours de la dernière année et est maintenant un des endroits dans le monde où les citoyens sont les moins libres. La situation actuelle montre qu’ils sont aussi les moins protégés malgré la puissante armée algérienne.

Trois organismes internationaux, soit l’allemande Friedrich Naumann Foundation for Freedom, l’américaine Cato Institute et L’Institut Fraser canadienne viennent de publier un rapport qui compare les degrés de libertés dont jouissent les citoyens d’une bonne partie des pays du monde entier. Dans le rapport de 116 pages intitulé «The Human Freedom Index», on voit que le gouvernement de Bouteflika occupe la 147e place sur 152 pays et est maintenant devenu une plaie mondiale au niveau des libertés d'association, d'expression, de religion, de circulation, de même qu’au niveau de l'investissement. Le gouvernement algérien n’a obtenu dans ce rapport qu’un résultat de 20 % au niveau de la liberté d'expression, 40 % au niveau du respect des procédures judiciaires et de 50 % pour le respect des droits des femmes. Le document qui est produit annuellement note d’ailleurs une forte régression du pays par rapport à son classement dans les parutions précédentes. Il n’y a plus aucun doute possible quant au fait qu’Abdelaziz Bouteflika ruine actuellement l’Algérie.

Si on compare les données de ce rapport aux discours des membres de l’État, il est évident qu’on ne peut plus se fier à la parole du gouvernement. En regardant la Kabylie, on voit d’ailleurs qu’il fait la plupart du temps le contraire de ce qu'il dit. Alors qu’il a promis un plan de relance pour cette région, elle sombre dans le désespoir, la misère et le harcèlement. Sa politique d'assimilation de la Kabylie par la force fait mettre en prison ceux qui osent y exprimer leur culture. Pour être crédible face à la communauté internationale, Abdelaziz Bouteflika devrait respecter ses engagements internationaux en matière de droits humains. Il n’a même pas l’excuse de dire qu’il n’en a pas les moyens militaires. Dans la nouvelle édition du classement Global Firepower, la puissance de l’armée algérienne a été mise à la 27e position de toutes celles du monde.

La volonté de faire de l’Algérie un pays moderne qui protège ses citoyens manque au gouvernement actuel. Or, sans paix et stabilité sociale, les préoccupations immédiates prennent le pas sur la mise en place d'un système capable d’assurer un développement économique, fondement d’une croissance à long terme. Tant que cela ne sera pas fait, les mesures que prendra le gouvernement seront décalées par rapport aux vrais enjeux et n’apporteront pas la croissance voulue. Alors que la chute du baril de pétrole demande une importante injection de capitaux et l’internationalisation de l’économie, l’Algérie s’isole et coupe actuellement les ponts avec la communauté internationale.

Ce refus du gouvernement de voir la réalité le fait gérer les difficultés économiques de l’Algérie comme si elles étaient conjoncturelles alors qu’elles sont fondamentalement structurelles. Comme il voit le bateau algérien couler, ce gouvernement à courte vue jette littéralement l’argent par-dessus bord en espérant l’alléger tandis qu’il lui faudrait plutôt l’investir dans l’intelligence des Algériens qui pourraient colmater les brèches et permettre à la nation de survivre à cette autre importante tempête.

Le meilleur exemple de cette situation est le message du 20 août du président de la République qui y a mentionné près d’une vingtaine de fois le mot «peuple» alors qu’il n’a dit qu’une fois celui de «pétrole». Le pays est littéralement saigné à blanc par la crise financière engendrée par la chute du prix du pétrole et il n’en a pas parlé. Bouteflika demande même aux Algériens de ne pas être pessimistes ou défaitiste face à ce qu’ils voient. Pour pouvoir régler un problème, il faut en premier réaliser qu’il existe. Les difficultés économiques que vivent les Algériens, si elles ne sont pas uniques à ce pays, ne sont en aucun cas comparables à celles d’autres nations qui ont su diversifier leur économie à temps et qui profitent même actuellement des bas prix du pétrole. Pourquoi les chercheurs, créateurs et entrepreneurs algériens ne font-ils pas de la deuxième et troisième transformation? Pourquoi ne créent-ils pas des entreprises intégrées verticalement pour économiser les coûts et créer des emplois ?

La raison pour laquelle cela ne se produit pas est que la situation actuelle est plus que le résultat de la faillite du gouvernement qui n'a rien fait pour éviter au pays sa dépendance à l’exportation d’énergies fossiles. La dégringolade du baril de pétrole n’a fait que mettre en lumière l’obligation d’avoir une démocratie véritable et une constitution créée avec un large consensus social pour construire un État moderne. Or, il y a en Algérie un important problème qui n’a toujours pas été réglé et qui mine tout effort de consensus social et de mise en place d’assises solides pour la création de richesse. Avec justesse, la porte-parole du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a appelé à l'actualisation de la charte pour la paix et la réconciliation qui aura prochainement 10 ans. Par peur de faire resurgir les vieux démons, les causes de la crise de la décennie noire n’ont jamais été examinées en profondeur. Elles restent donc des menaces latentes et empêchent tout développement économique et social.

Comme Louisa Hanoune le mentionne, pour tourner la page sur cette période sombre de l’Algérie, il faut régler les causes de cette crise. Les investisseurs ne viendront pas tant qu’ils ne seront pas certains que les islamistes radicaux ne réapparaitront pas pour chasser une seconde fois les forces vives du pays. Combien de docteurs d’État l’Algérie a-t-elle perdus aux mains de ces assassins fanatiques? Ceux qui n’ont pas été abattus sur le pas de leur porte se sont sauvés dans des pays moins dangereux. Même les plus patriotes ne reviendront pas tant qu’ils ne seront pas certains que leur vie et celles des membres de leur famille seront protégées.

M. Gourd

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