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10 juillet 2015 5 10 /07 /juillet /2015 11:06

Le taux de réussite à l’examen du baccalauréat est de 51,36% pour la session de 2015. Le ministère estime que c’est un taux «appréciable» compte tenu de «la campagne de perturbation ayant ciblé le secteur durant la période du déroulement de l’examen», soutient Nedjadi Messeguem, inspecteur général au ministère de l’Education nationale, dans un point de presse animé hier à Alger.

La wilaya de Tizi Ouzou détient cette année encore la première place en matière de taux de réussite avec 65,75% de taux de réussite. Le même responsable refuse de fournir plus de détails concernant les autres wilayas, annonçant que la ministre animera prochainement une autre conférence pour analyser les résultats et les sujets des examens. Le nombre des élèves inscrits au bac est de 629 914. Mais ce sont 623 247 élèves qui ont passé les épreuves. Le nombre des admis est de 320 072 candidats, précise M. Messeguem.

Ce dernier estime que les élèves ont eu droit à un barème avantageux et une répartition de temps favorable. Pour les copies dont l’appréciation n’était pas la même lors des deux corrections réglementaires, elles ont été soumises à une troisième correction pour ne pas pénaliser les candidats, révèle également le même responsable. «Tout a été mobilisé pour que les épreuves du baccalauréat se déroulent dans de bonnes conditions», a-t-il souligné en annonçant des ponctions sur les salaires des enseignants ayant boycotté les corrections. «Le ministère procèdera aussi à des sanctions disciplinaires pour ce genre de manquements», a-t-il précisé.

Des brouilleurs de réseau

Abordant le cas des fraudeurs et auteurs de tentatives de fraude, l’inspecteur général a expliqué que 471 cas avérés de triche via téléphone portable ont été relevés. Les copies de ces candidats n’ont pas été corrigées. Leurs dossiers sont soumis à la commission nationale chargée de statuer sur leur sort. Dans ce contexte, de nouvelles mesures seront effectives à partir de la prochaine session du bac. «Le ministère a engagé des démarches pour faire aboutir de nouvelles mesures afin de contrecarrer les techniques utilisées par les tricheurs.

Parmi les mesures envisagées pour la prochaine session, l’installation de brouilleurs de réseau au niveau des centres d’examen. Les textes régissant les modalité d’organisation, les sanctions et autres aspects liés à cet examen décisif dans la scolarité seront également soumis à amendement», a annoncé le même responsable. Ce dernier reconnaît que le secteur connaît beaucoup de retard.

«En matière d’enseignement, on a cumulé au total 2 ans de retard en tant que préjudice causé par les différents types de perturbations depuis 2003.» l’inspecteur général désigne par perturbation les grèves des enseignants, celles des élèves, les perturbations climatiques, mais aussi les manifestations qu’ont connues certaines wilayas et qui ont joué sur le bon déroulement de la scolarité.

Réforme du bac

M. Messeguem annonce par la même occasion la tenue de la conférence nationale d’évaluation de l’enseignement secondaire, les 25 et 26 juillet. Il s’agit de mettre en place des ateliers où seront représentées toutes les tranches de la société pour dresser une série de propositions afin de revoir certains aspects de l’enseignement secondaire. Pour M. Messeguem, «il s’agit de revoir certains mécanismes du baccalauréat, la réhabilitation ou non de la fiche de synthèse…» Plusieurs mesures seront débattues avant d’être soumises aux «autorités concernées».

La ministre de l’Education nationale disposera de toutes les propositions à soumettre au gouvernement en vue de leur adoption, précise l’inspecteur général. Le secteur doit également se faire à l’exigence de rationaliser les dépenses publiques. «Il ne s’agit en aucun cas de revoir à la baisse la durée de l’enseignement obligatoire, mais il faut corriger les dysfonctionnements qui coûtent beaucoup d’argent», soutient le même responsable.

Nouria Belghebrit : Les résultats sont «bons et encourageants»

La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit a qualifié les résultats du baccalauréat de «bons et encourageants» en dépit des «grèves» qui ont marqué l’année scolaire.

Les résultats sont «acceptables», «le taux aurait pu être meilleur conformément aux objectifs de la loi d’orientation de l’éducation nationale promulguée en 2008», ajoutant que son département et les acteurs du secteur poursuivraient les efforts pour atteindre un taux de réussite de plus de 70% durant les prochaines années.

Mme Benghebrit a souligné que son secteur veillerait à assurer un climat serein pour la prochaine rentrée scolaire notamment en ce qui concerne «l’amélioration des conditions d’élaboration des sujets des examens en vue de les adapter au niveau de l’élève moyen». APS

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