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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 09:34

L’Algérie bascule dans la perversion et l’irréparable. De l’article 120 à la loi de la vendetta, cette loi du silence qui étouffe le cri du peuple, la  démocratie et la transparence.  Elle protège les enjeux et les coulisses des clubs et des cercles de la classe supérieure et gouverne le jeu à la roulette politique. Les nababs du changement à venir s'activent pour choisir une personne de la confrérie au poste de président, composent et décomposent pour trouver un septuagénaire pour la baraka et facile à manipuler. un choix qui doit s'opérer à l'extérieur des racines de la patrie pour ne pas revendiquer la paternité et la traçabilité. Un triage à l’insu du peuple. L’homme recherché, doit obéir à la vendetta et à sa ligne éditoriale. Trouver une personne qui aime le pouvoir pour le pouvoir, un politicien à la langue facile avec un visage à plusieurs facettes et qui n’est pas concerné par les inquiétudes, la souffrance et les attentes du peuple. Une personne de la grappe des cadres formée autour de la niche des pouvoirs dans le ghalabisme, le khoubsisme  et le misérabilisme.

Le pays traverse la plus grande crise de son histoire. Un président en absence prolongée, un silence insignifiant face au devoir d’informer le peuple de l’état de santé de leur président et du devenir de la patrie. Ce mutisme de la part de la présidence et du sénat  signifie que le président a claqué la porte du palais pour entrer en désobéissance. Une autre chtekchtouka politique à la connotation tunisienne, un menu d'hôte de la table du pouvoir aux saveurs du terroir qui se résument en viol et violation des droits du peuple à vivre et mourir dans la dignité. Présentement, le schéma de la transition prend l'exercice de l’Algérianisation de la prise du pouvoir par Ben Ali sur Bourguiba, un coup d’Etat à la tunisienne. Un scénario possible pour éviter de restituer le trésor public à la patrie et le mettre à la disposition du peuple. Le mouvement quotidien de l'exécutif et l’agitation des frères de Bouteflika est une démonstration  de trompe-l’œil pour laisser le peuple à l’état d’hibernation. La classe politique chuchote et ronronne face à une gouvernance à l’état de désobéissance civile. Les partisans des râteliers au-dessus de la mangeoire guettent les réserves et attendent avec patience l’ouverture des coffres pour s’offrir des manoirs au pays de l’oncle Sam. La politique de l’aventurisme qui porte la signature du crime dirige les affaires, impose ses lois, chacalise nos richesses, réprime les volontés nationales et emprisonne le Peuple dans une opacité totale. Le peuple est mariné à la saveur du printemps berbère et arabe, se trouve à l’état de division et de démission tourne le dos à la patrie et regarde la France avec patience, amour et colère dans l’espoir d’obtenir un jour un visa pour aller retrouver la liberté et la dignité.

L'Algérie française est une histoire d’amour, de guerre, de patience, de souffrance et de liberté, elle existe dans le cœur de notre jeunesse comme une aventure d’Alice aux pays des merveilles, dans les plans de nos gouverneurs comme une stratégie de partenariat et de chimie organique et dans la mémoire de nos parents comme une fissure au profit d’un gangstérisme d’État plus violent et criminel que la répression coloniale. Nous avons fait la guerre à la France pour récupérer notre patrie me dit un soldat inconnu, nous avons gagné la bataille mais nous avons perdu la France.

L'Algérie post-indépendance vit sous l'emprise de l’autoritarisme et l’autocratie, elle est présente dans le langage de notre jeunesse comme une prison à ciel ouvert, un établissement à fuir pour ne pas mourir sous la torture et la hogra. La patrie, restera ce sang qui circule à jamais dans les veines de nos enfants. Malheureusement, elle se trouve dans les griffes des ces « "Bouchekaras", une source de richesse pour ces hommes qui sont en situation irrégulière sur un territoire étranger et n’ont de notre Algérie que le parrainage du pouvoir.

Le pouvoir doit son existence au dévouement de ces cadres qui forment l’ossature des institutions de la gouvernance, certains fonctionnent sans âme, sans foi et sans loi, exécutent les ordres avec peur et rapporte les faits aux hommes qui les gouvernent avec une discipline parfaite, exploitent les compétences nationales qu’ils laissent à l’état d’usure et d'érosion  au niveau inférieur. Les cadres encadrent le pouvoir avec l'intelligence et la productivité des enfants de patrie qui sont condamnés a vivre au seuil du misérabilisme. Les cadres bénéficient de certaines gâteries : des missions de quelques jours à l'étranger, des formations en compagnie de leur secrétaire pour apprendre la salsa, bénéficier d’un appartement de fonction et acquisition de biens immobiliers, participation aux séminaires dans les grands hôtels pour profiter de quelques journées d'évasion et de la bonne nutrition. Une partie de nos cadres terminent avec des troubles cardiaques ou avec des ulcères. Il est dur de travailler ton pays tout en ayant la tête basse. Il est insupportable de vendre ta liberté, te rendre esclave et avoir une vie amère pour avoir un bout de sucre.

 

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