Paris (France)
De notre correspondant
Selon une source proche de l’enquête citée hier par Le Figaro il est noté que «même si la non-activation du système antigivre des sondes moteurs, découverte en avril, a bien provoqué la chute, l'enquête judiciaire a révélé aussi que des erreurs tragiques des pilotes auraient précipité le crash». Car la chute de l’avion ne pouvait pas s’expliquer seulement par la défaillance du système antigivrage, mais par bien d’autres erreurs humaines qui ont rendu l’accident inéluctable, a assuré l’enquête.
Les premiers éléments de l’enquête ont conclu que le pilote et le copilote, tous deux d’origine espagnole, auraient essayé de tirer le manche en arrière pour «tenter de récupérer l'assiette de l'appareil» qui se trouvait au milieu d’une tempête.
Or, l’avion, déjà penché en arrière, n’a fait qu’amplifier son décrochage dans le ciel et précipiter ainsi sa vertigineuse et fatale chute. Aussi, même si le rapport d’enquête évoque l’expérience du pilote, il met néanmoins en exergue sa méconnaissance de la région du Sahara, en plus du fait qu’il pratiquait des simulations sur un simulateur de vol qui ne reprenait pas les mêmes caractéristiques que celle de l’avion qui assurait la liaison Ouagadougou-Bamako.
Aussi, l’enquête a montré que les pilotes n’avaient effectué auparavant qu’un seul vol en Afrique et ne connaissaient donc pas bien cette zone aérienne sujette souvent à des orages et à des tempêtes de vent. Pour rappel, le crash de l’avion AH-5017 d'Air Algérie, qui reliait Ouagadougou (Burkina Faso) à Alger, a fait 118 victimes dont 54 Français. Les autres passagers venaient du Liban, d'Espagne, du Canada, d'Allemagne, du Luxembourg et d'Algérie. L’avion, de type MD-83 appartenait à la compagnie espagnole Swiftair.
Il s'est écrasé moins d'une heure après son décollage dans la zone malienne de Gossi, près de la frontière burkinabé, plongeant les familles des victimes dans un deuil insurmontable.
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