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7 janvier 2015 3 07 /01 /janvier /2015 15:43

Le droit européen l’a emporté contre Air Algérie, et ce ne sont pas les gesticulations du ministère des Affaires étrangères, ni celles du ministre des Transports, en faveur de la compagnie nationale qui ont empêché le remboursement d’au moins 2 millions de dollars par l’Algérie à la société néerlandaise K’Air BV.

Depuis plus de 5 ans, les responsables de la compagnie algérienne ont laissé pourrir un dossier et une créance dont le tenancier, il faut le comprendre, a trop longtemps attendu. La convocation à Alger des ambassadeurs algériens en Belgique et aux Pays-Bas au lieu du PDG et du ministre de tutelle, Boultif et Amar Ghoul, respectivement, prouve une fois de plus l’absence de recherche de responsabilité dans ce fiasco, l’absence de volonté de réformer Air Algérie et de redresser le secteur du transport aérien.

Tout le monde aura aussi compris que le dernier audit, réalisé par des experts proches du pouvoir, de la compagnie n’est rien d’autre qu’une plaisanterie, voire même escroquerie.

Une fois de plus, les dysfonctionnements structurels et la mauvaise gestion ont lourdement terni l’image de la compagnie et font passer le plus grand pays du continent africain, l’Algérie, comme un mauvais payeur. L’image scandaleuse et désastreuse d’un aéronef algérien bloqué et interdit de décoller de l’Aéroport de Bruxelles, nous rappelle l’occupation française et les confiscations des biens du peuple algérien... Où est la souveraineté nationale ?

Le silence de la classe politique algérienne et de ses députés sur cette affaire est d’autant plus inquiétant que même les représentants du peuple semblent considérer que la compagnie Air Algérie ne soit plus la propriété des algériens et ne fasse plus parti du service public. Peut-on encore croire Mohamed Salah Boultif dans son projet de développement à l’international de la compagnie, alors qu’Air Algérie est incapable de payer ses factures et que l’arrivée des nouveaux aéronefs fera passer l’effectif à près de 15.000 salariés ?

Cette raclée, va-t-elle servir de leçon ?

Le collectif CCTA estime que la judiciarisation en Europe des litiges avec Air Algérie semble être la seule façon de l’obliger à honorer ses engagements et de respecter le droit des voyageurs. L’absence de réelle concurrence et des compagnies low-cost du monde dans le ciel algérien ne favorise en rien l’entrée d’Air Algérie dans l’ère de la compétitivité, du progrès et de l’efficacité.

Collectif contre la cherté du transport vers l'Algérie (CCTA)

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