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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 08:28

out ou presque sur le plan des indicateurs contrastent entre octobre 2013 et octobre 1988.

Solde commercial, solde balance des paiements, déficits publics, encours de la dette, service de la dette. Ce qui était en rouge en octobre 1988 est en vert en octobre 2013. "Circulez, y a rien à voir" est tenté d'ordonner le pouvoir. Politiquement, le 05 octobre est le repère de référence pour évaluer l'Algérie sur le chemin de la modernité institutionnelle. Pas lieu de commenter. Sur le plan économique la bonne comparaison n'est pas celle là. Il faut alors pousser le curseur de 5 ans en arrière. 2013 doit être comparée avec 1983. On y retrouve des indicateurs plus symétriques: excédents en devises, taux d'investissements publics, niveau des importations rapportés au PIB. Exceptionnellement élevés dans les deux cas. Ce sont ces indicateurs qui en premier donnent le sentiment que l'avenir est serein. Ne pas s'arrêter là. Autre similitude, le taux d'emplois soutenus directement ou indirectement par la dépense publique, le niveau de subventions des produits à large consommation et des utilities: carburant, eau, électricité. 2013 ressemble beaucoup à 1983 de ce point de vue aussi. Ces derniers indicateurs, eux, devraient introduire un stress évident. En cinq années, entre 1983 et 1988, l'Algérie a perdu l'ensemble de ses positions avantageuses. Un "simple" retournement de marché du brut provoqué par "l'allié" saoudien pour éliminer les producteurs non Opep a précipité l'économie algérienne dans 15 ans de crise. Ce qu'il faut bien comprendre clairement aujourd'hui de la conjoncture algérienne de 2013 c'est qu'elle est presque aussi précaire que celle de 1988. En 1985, Sonatrach n'avait pas pu compenser la chute des prix du brut par un surcroit de volumes exportés. La prospection avait pris du retard dans l'amont à partir de la fin des années 70. C'est le cas aujourd'hui. Et le petit 1,1 millions de baril jour produit "avoué" cette semaine par Youcef Yousfi, dit bien que l'Algérie n'a pas la marge de production suffisante pour faire face à un retournement. De même qu'en 1983, le niveau des importations - à PIB comparé - a explosé. Sans diversifier le tissu de la production domestique des biens et des services. Comme c'est le cas aujourd'hui. Reste donc un seul paramètre de ressemblance qu'il faut espérer ne pas subir. Le retournement du marché pétrolier. La montée du pétrole de schiste américain l'annonce pour 2015-2016. Le pétrole ne descendra pas sous les 80 dollars, mais ce prix deviendra insuffisant pour la balance commerciale algérienne. 2013 fait bien penser à 1983. Avec en mieux un volant de 200 milliards de dollars de reserve. Et en moins le cahier des réformes de l'équipe de Mouloud Hamrouche.


Peut on s'enrichir à la bourse d'Alger avec un délit d'initié ?

La question s'est insidueusement posée lundi dernier. NCA Rouiba présentait ses résultats du premier semestre 2013. D'abord des nouvelles comptables du titre côté en bourse depuis quatre mois. On apprend que l'ensemble du secteur de l'agroalimentaire a subit une mévente lors de la première partie de l'année. Dans le cas des boissons de Rouiba cela donne 20% de baisse du chiffres d'affaires. Mais dans le même le résultat net surnage. 40 millions de dinars. Depuis, il parait que les ventes se sont redressés. Mais le mystère de ce trou d'air du premier semestre demeure entier. Les explications proposées par Slim Othmani ont laissé dubitative l'assistance à l'hôtel El Djazair. La guerre au Mali aurait bloqué la filière de l'exportation informelle vers l'Afrique subsahairenne. Le phénomène toucherait pratiquement tous les produits de l'agroalimentaire. Au point d'impacter autant le chiffre d'affaires ? L'arrêt durant 04 mois d'une ligne de production PET (emballage plastique) en vue de sa conversion vers le process "sans conservateur" passe mieux comme explication. Cette information si elle était rendue publique à temps aurait pu tirer la cotation du titre vers le bas. Lyes Kerrar, président de Humilis, conseil en finances, a rappeller le principe d'équité dans la mise à disposition des informations comptables d'une entreprise côté en bourse. Ceux qui disposent des informations les premiers peuvent en tirer un avantage sur le marché. A la hausse comme à la baisse. En vérité, ce n'est pas du tout le cas sur la place d'Alger. Car les valeurs ne bougent pas. Faute d'animation. Slim Othmani aurait pu annoncer un prévisionnel de clôture de 4 milliards de dinars de bénéfice, cela n'aurait sans doute rien changer à la cotation du lendemain. Le phénomène est équivalent pour les autres actifs Alliance, L'hôtel Aurassi ou Saidal. Conclusion, le jour ou quelqu'un arrivera à s'enrichir en exploitant avantageusement une information d'entreprise côtée à la bourse d'Alger avant les autres détenteurs du même titre, ce sera peut être un délit d'initié mais surtout une bonne nouvelle. La bourse d'Alger existera.

L'Algérie est l'un des pays les plus hostiles aux immigrés dans le monde.

Les algériens ne le savent pas. C'est la preuve que le sort des immigrés sub-sahariens ne les interessent pas. Et cela participe à la défiance générale à leur égard. Pourtant un pays de 200 milliards de PIB et de plus de 7000 dollars de revenus par tête d'habitant peut certainement faire plus pour l'intégration des demandeurs d'une vie meilleure qui viennent du sud et qui ne pourrons jamais arriver sur le continent européen. Autrement que dans un corbillard. Comme à Lampedusa cette semaine. Des milliers d'employeurs algériens se plaignent tous les jours de ne pas trouver de main d'oeuvre adéquate ou disponible. Encore Sidi Daoud wilaya de Boumerdes, l'autre jour pendant la fête du raisins. Pas d'ouvriers saisonniers pour les vendanges. Dans l'agriculture, dans le bâtiment, dans les grands travaux d'aménagement, mais aussi dans des filières plus qualifiées ou la maîtrise des langues étrangères - français et anglais - est nécessaire, il y a de la place tous les mois pour l'équivalent de ce que les flots ont englouti au large de Lampedusa. Le gouvernement algérien a des responsabilités vis à vis de son hinterland sub-saharien. Il ne peut pas déplorer l'implantation de l'Aqmi à Kidal et ne rien proposer de généreux aux populations en détresse du Sahel. Sa législation hyper répressive de l'immigration économique poussent les illégaux à la mer. Voilà, ceux qui lisent cet espace le savent maintenant. J'espère qu'ils regarderont autrement les images de Lampedusa.

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